Les  chouettes
 
 
 
 
12 €

BURLESQUE
 
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version en livre életronique (PDF) : 3,00
 
Un matin, une semaine après l’épisode de feu monsieur Guillaume, mes fenêtres restées ouvertes, je surprends une conversation entre mes proprios dans le jardin. Venant de recevoir une communication téléphonique, Germaine met au courant son mari en lui répétant
ce qu’un inconnu lui avait confié à l’autre bout du fil.
« - c’est un dénommé Jean-Paul Moscarelli, il a un accent corse il me semble. Il voudrait savoir si notre chambre serait disponible pour huit jours à partir de mercredi prochain, lui répondant « oui ». Il m’a demandé également, si notre maison s’entourait de discrétion, si aucun autre pensionnaire ne vivait dans la maison, évidemment je lui ai répondu que nous n’avions qu’une chambre. Alors il me la réservée, à n’importe quel prix a-t’il dit. C’est bizarre, hein n’est-ce pas ? »
Le père Michel resta un instant silencieux, réfléchissant à la question de sa femme sans trop savoir l’attente qu’elle en attendait. Continuant de l’interroger du regard, il se risqua en bafouillant :
« - C’est vrai, on n’a pas l’habitude d’accueillir un célibataire, peut être vient-il pour s’isoler du monde, pour méditer…Du moment qu’il paye…
« - oui, mais il m’a dit : à n’importe quel prix, ça veut dire quoi ? On lui fait payer le prix normal ou bien on l’augmente un peu. S’il est plein aux as, ce serait une aubaine, tu ne crois pas ? répondit germaine, un sourire ambigu illuminant son visage. »
« Oui, peut être, fais comme tu sens !» finit par dire Antoine tout en continuant de couper quelques branches mortes d’un petit arbre malade.
Quelques jours passèrent jusqu’au soir où le soi-disant corse posa sa besace dans ma chambre. Un énorme sac de marin de couleur kaki, volumineux et lourd. L’homme transpirait, visiblement exténué, sans doute par la charge de son bagage. Grand, brun, de larges épaules, une gueule bronzée, ravinée par le soleil, ou se mêlaient rides et cicatrices et une
voix tonitruante à l’accent méridional. Son premier geste fut de s’allonger tout habillé juste après avoir allumé la télé. Sur la chaine « trois » : l’heure des infos régionales et le journaliste présentateur à l’écran, déclinait, imperturbable, les faits divers du jour.

chapitre III

Un long moment passa, Moscarelli éteignit la télé, se leva, arpentant la pièce de long en large. Nerveux, se frottant les mains sans arrêt, il marqua une pause devant la fenêtre, son regard perdu au loin en direction de la porte d’entrée.
J’entendis son souffle court et rapide, brisant le silence, puis se racla la gorge deux ou trois fois, leva les yeux au plafond, les mains sur ses hanches.
Reprenant son cheminement à pas rapides autour du lit, l’oeil aux aguets, s’immobilisant parfois pour écouter d’autres bruits, feutrés, discrets, lointains. Sans doute cherchant à
apprivoiser cet environnement qu’il découvrait petit à petit. Le bruissement des feuillages des arbres du jardin, le grincement d’une porte quelque part à l’intérieur de la maison, le craquement du parquet sous ses pas ; ces sons l’inquiétaient. Il marqua une pause,
" - On dit que les murs ont des oreilles... "
Alors une chambre d'hôtes nous raconte ses souvenirs :
Anecdotes, petits potins, portraits, récits de nuits parfois étranges, quelques fois érotiques, contés sur un ton badin. Que ce soit les locataires d'un soir ou les propriétaires de cette chambre, tous ces personnages ont plus ou moins des comportements bizarres dans un environnement tranquille, quelque part en France à la campagne. Le bonheur s'échange contre le malheur des autres, des destins se croisent, reviennent et disparaissent.
Un conte mystérieux, on y meurt, on y vit , une atmosphère insolite parfois burlesque qui nous emmène petit à petit dans un thriller surprenant Pure fiction, toute similitude avec un établissement de ce type ainsi que les personnages représentés ne serait que pure coïncidence


ISBN : 978-2-913767-06-5
dépôt légal : mars 2010